La « computerisation » ou encore l’ordinatorisation est la cause de modifications importantes dans plusieurs professions : le secteur juridique est encore plus frappé que les autres par ce phénomène.
Si cette prise de conscience n’a pas lieu, les conséquences pour les professions juridiques seront particulièrement négatives et conséquentes.
Les principales conséquences sont : l’augmentation du chômage technologique et la réalisation de tâches de plus en plus ingrates pour les nouveaux entrants.
Il n’est pas dénué de sens que de considérer que la numérisation dans ce secteur, ira plus vite que de trouver de nouvelle manière d’exercer ces professions.
Il est indéniable aujourd’hui que l’interface homme - ordinateur permet d’améliorer la qualité mais surtout la quantité de travail produit.
Le business model actuel de la profession juridique est donc directement impacté par la nouvelle donne générant la rentabilité de ces professions.
Carl Benedickt Frey et Michael A. Osborne deux chercheurs de l’université d’Oxford estiment que « 47% des actifs se trouvent dans un secteur à haut risque de chômage », soit près de la moitié de la population américaine sur une période de 10 à 20 ans !
En totalité, l’étude recense 700 métiers en voie de disparition.
Au sein de cette liste, les métiers du droit sont très mal placés.
Toutefois, il est nécessaire de rappeler que rien n’est joué d’avance, les deux chercheurs concèdent que les travailleurs devront pour gagner ce qu’ils nomment « la course », développer des compétences sociales et créatives.
Force étant de constater que toutes les disciplines juridiques ne sont pas nécessairement créatives.
Pour arriver à ce résultat, Carl Benedickt Frey et Michael A. Osborne ont évalué pour chaque métier les compétences utilisées : négociation, empathie etc…
Les compétences sont devenues des variables et ont été mises en équation afin d’identifier l’impact de la computerisation sur ces métiers.
En matière juridique il y a fort à parier qu’un clivage va continuer à se creuser entre les personnes ayant de l’expérience et donc une valeur ajoutée certaine et les nouveaux entrants sur le marché du droit.
Ces derniers devront réaliser des tâches de plus en plus ingrates et à très faible valeur ajoutée sans jamais avoir la chance, ni le temps de développer des compétences réellement valorisables.
Autrement dit le faussé déjà grand qui existe entre les juristes en début et fin de carrière va devenir immense au point que l’on assistera à une véritable précarisation des professions.
L’aspect pernicieux étant, que cela se fera sans crier gare dans la mesure où cette situation ne touchera qu’une partie de la population : les plus jeunes.
Vous voulez en savoir plus n’hésitez pas à regarder la vidéo.